Le Wader Study Group organise un recensement européen des Pluviers dorés les 17 et 18 octobre prochains.
Ce dénombrement s'inscrit dans un suivi à long terme. Les comptages précédents ont été menées en 2003, 2008 et 2014. La France n’y avait semble-t-il pas pris part.
Pour les pays du Nord, le mois d'octobre correspond à un pic de présence de l'espèce. En 2014, près de 870 000 pluviers avaient été dénombrés dans les îles britanniques, au Bénélux, en Scandinavie, en Pologne et aux pays baltes. En 2003 et 2008, la seule Allemagne accueillait près de 200 000 oiseaux !
En France, à cette période, les effectifs seront probablement bien plus modestes mais, au final, demeurent assez méconnus et réservent peut-être quelques surprises. Nous tenterons, cette année, en collaboration avec l’OFB, d’apporter quelques données.
Si vous souhaitiez contribuer à cette enquête, pour laquelle aucun protocole précis n’est fourni, veuillez collecter les informations, idéalement sous forme de listes complètes, en les attribuant au code étude "PluvApri2020".
Le Wader Study Group invite les observateurs à prêter une attention toute particulière aux Vanneaux huppés et Courlis cendrés, deux autres espèces au statut de conservation défavorable.
En 2020, le Hérisson d'Europe est à l'honneur. À cette occasion, la LPO, relayée par ses partenaires associatifs, lance un nouvel observatoire national : la Mission hérisson.
Cette enquête participative a pour objectif de déterminer la tendance de la population, indicateur qui nous manque actuellement cruellement.
Pour y participer, il suffit de se doter d’un tunnel à empreintes, de le poser 5 nuits dans le site de son choix, de l'appâter avec quelques croquettes, d'enduire les tampons d'encre naturelle et de disposer deux feuilles de papier à chaque entrée du tunnel. Facile !
À partir de là, tout petit gourmand ou tout petit curieux laissera la trace de son passage. Chaque matin, vous pourrez jouer les inspecteurs et déterminer quelles espèces ont emprunté votre tunnel durant la nuit. En cas de doute, la communauté des experts de la mission vous aidera dans vos déterminations.
Pour transmettre vos résultats, pas besoin de saisie compliquée. Il suffit de faire un cliché des pages d'empreintes et de les poster sur le site dédié, développé en partenariat avec Mosaic, centre de compétence du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'Université de la Sorbonne.
2021 : lancement du prochain Atlas des Oiseaux de France !
Depuis la parution de l’Atlas des Oiseaux de France métropolitaine en 2015 (données de 2005-2012), l'avifaune a sensiblement évolué. A titre d'exemple, la Pie-grièche à poitrine rose ne semble plus être nicheuse en France. A l'inverse, l'Ibis falcinelle fait preuve d'un fort dynamisme au-delà de son bastion méditerranéen. Il semble donc important d’actualiser aujourd’hui nos connaissances.
Sous l’égide d’un Comité scientifique animé par la LPO et regroupant associatifs et chercheurs, émerge le projet d’un nouvel Atlas des Oiseaux de France. Il couvrira la période 2021-2024. Ses principaux objectifs sont de cartographier la répartition des différentes espèces d’oiseaux à l’échelle nationale, en période de nidification et d'hivernage, mais également d'améliorer l’estimation des tailles de populations. Cette information fait actuellement défaut pour près de 60% des espèces de l'avifaune nicheuse.
A l'occasion de cet ambitieux projet, dont les départements et territoires d’outre-mer font partie intégrante, l’ensemble des contributeurs de Faune-France seront mis à contribution par l’intermédiaire de leurs observations quotidiennes. Les données collectées sous forme de listes complètes, plus riches d'information, seront largement privilégiées dans les analyses envisagées.
Courant de l’automne, la méthode de prospection sera présentée, notamment par le biais de vidéos. Dans l'attente, un premier document décrit sommairement ce nouveau projet d'Atlas des oiseaux de France.
La saison des cerises est bien arrivée et vous n'êtes pas les seuls amateurs ! Au milieu des pies, merles, étourneau sansonnet peut se cacher un invité un peu spécial : l’Étourneau roselin ! Facile à reconnaître avec son plumage noir et rosé et son bec bicolore, vous ne pouvez pas le manquer ! Cette espèce, qui niche de l'Est de l'Ukraine au Nord de la Chine, hiverne essentiellement en Inde.
Depuis une petite semaine, un afflux d’Étourneaux roselins se dessine en Europe de l'Ouest et déjà plusieurs oiseaux ont été vus en France et en Suisse.
La dernière observation signalée en Vienne remonte à 2011.
Surveillez tout rassemblement d'étourneaux (sur un fil téléphonique, dans un pré pâturé...). Dans un groupe de sansonnet peut se cacher 1 roselin
Si vous pensez en avoir vu un (dans votre cerisier ou ailleurs), n'oubliez pas de le prendre en photo et de nous prévenir immédiatement par mail ou directement sur la base de données http://vienne.lpo.fr/ .
Mortalité massive de mésanges bleues en Allemagne, à surveiller en France
Après Usutu qui avait touché les merles, une bactérie cause une mortalité importante des mésanges bleues actuellement en Allemagne. Les premiers cas suspects de mortalité chez ces mésanges en Allemagne ont été notés durant le première quinzaine du mois de mars. L'épidémie a ensuite progressé et vient brusquement de s'accélérer.
"L'infection entraîne des symptômes non-spécifiques et une maladie de type pneumonie associée avec des nécroses pulmonaires multiples (Lawson et al. 2011, EVIRA 2017). Les oiseaux atteints restent assis, léthargiques avec leurs plumes gonflées, ne tentant pas d'échapper aux personnes qui s'approchent, ils n’arrivent plus à s’alimenter, éprouvent des difficultés respiratoires et présentent souvent des atteintes oculaires. Apparemment, les individus manifestant ces symptômes auraient développé une forme avancée de la maladie, fatale en peu de temps."
Plus d'infos sur l'article publié par le CRBPO (Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux) :
Surveillez les mésanges de vos jardins et notez vos observations d'oiseaux morts ou symptomatiques sur la base de données ou sur l’application NaturaList, en complétant le formulaire de mortalité associé.
Photo : Mésange bleue symptomatique (photo: O. Schäfer, via NABU
posté par Lpo Vienne (admin)
lundi, 6. avril 2020
Recommandations d'hygiène pour le nourrissage des oiseaux des jardins
Nous constatons (notamment sur certaines de vos photos) que vous êtes encore assez nombreux à nourrir les oiseaux sur vos mangeoires. Vous trouverez ci-dessous l'avis du Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d'Oiseaux (CRBPO) sur cette question. Pour résumer, le nourrissage en période printanière leur fait plus de mal que de bien ...
<<Le nourrissage artificiel des animaux améliore probablement leur survie à l’hiver, de par leur meilleure condition et/ou la réduction des risques associés à la recherche de nourriture (dépense énergétique, prédation ; Plummer et al. 2019). Par contre, cela augmente la promiscuité (car beaucoup d’individus s’alimentent au même endroit) et cela augmente les contacts entre espèces qui normalement ne se rencontrent pas ou peu. Cette forte promiscuité intra- et inter-spécifique augmente le risque d’épidémie. Nous présentons ici 6 règles d’hygiène simples pour l’usage des mangeoires dans le cadre des suivis d'oiseaux par baguage. Ces règles ont été définies par Anouck Decors du Réseau de surveillance épidémiologique de l’ONCFS et Philippe Gourlay du Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes (voir le communiqué de presse ONCFS/Muséum/CVFSE-ONIRIS/ADILVA 2019; ou le livret du Garden Bird Health Initiative, 2005, pour une version détaillée). Elles sont valables pour prévenir l’apparition de maladie infectieuse autour d’un poste de nourrissage, qu’elle soit d’origine bactérienne, virale, parasitaire ou fongique.
Quand nourrir ?
1- Uniquement en hiver. Lors du réchauffement printanier (et en été), les oiseaux en ont moins besoin, et le risque de prolifération de pathogènes (bactéries, champignons) est maximal du fait des températures et humidité croissantes. De fait, le nombre de signalements de mortalité anormale de verdiers à des mangeoires culmine au printemps (ONCFS et al. 2019).
Comment nourrir sainement ?
2- Utiliser une nourriture saine, sans pathogène. Pour ça, l’entreposer au sec, à l’abri des moisissures, des rongeurs, et des oiseaux domestiques (p. ex. poules, pigeons). Ne pas donner de nourriture moisie.
3- Utiliser un distributeur qui reste sain. Pour ça, préférer les mangeoires suspendues, et éviter les mangeoires plateaux. Ne pas nourrir à même le sol. Préférer les mangeoires en plastique, dont le nettoyage est plus efficace. Le nourrissage au sol est à éviter car les pathogènes contenus dans les fientes, ou sur les pattes des oiseaux, peuvent proliférer dans le sol et contaminer les oiseaux ultérieurement. Et des moisissures peuvent se développer sur la nourriture non-consommée.
4- Utiliser plusieurs points de nourrissage, éloignés, différents pour chaque type d’aliment, et les changer régulièrement d’emplacement. Cela réduit la concentration d’individus sur une même mangeoire, et la rencontre entre des espèces qui normalement ne se fréquentent pas, ou peu. Le déplacement des mangeoires réduit l’accumulation de germes sous les mangeoires.
5- Ajuster la quantité distribuée pour que la nourriture soit consommée dans les 2 jours.
Comment bien nettoyer les mangeoires ?
6- Retirer la nourriture non-consommée et les fientes ; laver au savon avec une brosse ; rincer abondamment ; puis appliquer une solution désinfectante (p. ex. eau de javel diluée à 5%, Virkon HD, THA ND) et rincer ; laisser sécher avant de remplir de nourriture. Idéalement, faire un nettoyage chaque semaine. Pour vous protéger pendant le nettoyage, portez des gants de ménage.
7- Si vous utilisez des abreuvoirs, appliquez les mêmes précautions, mais avec un nettoyage si possible chaque jour.
Que faire si vous constatez des mortalités anormales d'oiseaux à votre mangeoire ?
Stopper le nourrissage et l'abreuvement afin de réduire les risques de transmission d'agents infectieux aux oiseaux en bonne santé. Signaler ces mortalités anormales au réseau SAGIR.
Des recommandations d'hygiène similaires sont diffusées par l'Observatoire des Oiseaux des Jardins (Ligue de Protection des Oiseaux et Muséum National d'Histoire Naturelle).
Quelles preuves a-t'on de risques épidémiques aux mangeoires ?
Retenons deux maladies d'apparition récente parmi les oiseaux des jardins en France:
- La trichomonose. Celle maladie touche les fringilles, en particulier le Verdier d'Europe et le Pinson des arbres (Lawson et al. 2018). Apparue récemment en France (Gourlay et al. 2011), elle a donné lieu à des mortalités anormales localisées (Chavatte et al. 2019, ONCFS et al. 2019). Au Royaume-Uni, ce pathogène a contribué au déclin récent des populations de verdier (Robinson et al. 2010, Lawson et al. 2018). De fait, les régions françaises où des mortalités anormales de verdiers ont été signalées en 2018 et 2019, avec des cas avérés de trichomonose (Hauts de France, Normandie, Bretagne), correspondent aux régions où viennent hiverner des verdiers anglo-saxons.
- la variole (poxvirose) aviaire, révélée chez la mésange charbonnière (cf. rapport sur l’étude menée par CVFSE/ONIRIS et CRBPO en 2015, ou le post sur le blog CRBPO).
posté par Chloé Dépré
vendredi, 27. mars 2020
Utilisation des codes atlas : vigilance !
Le printemps revient progressivement, et c’est déjà le moment pour les oiseaux de reprendre leurs activités de nidification.
L’un des objectifs de la base de données vienne.lpo.fr est de recenser les oiseaux nicheurs du département afin de mieux connaître leur répartition. C’est pourquoi l’ajout d’un code atlas à une observation est primordial pour connaître le statut de reproduction de chaque espèce.
Toutefois, il est nécessaire d’être vigilant quant à leur utilisation ! En effet, avant de renseigner un code atlas, il faut prendre en compte le comportement de l’oiseau, la date, le lieu géographique et l’habitat dans lequel il se trouve. Certaines espèces migratrices peuvent être observées jusque tard au printemps et sont susceptibles de chanter alors même qu’elles sont en migration.
En cas de doute n’hésitez pas à vous documenter. Il est conseillé d’attendre que le site vous propose automatiquement de renseigner un code atlas à votre observation.
Cas du code atlas 1 : Merci de ne pas utiliser ce code qui ne correspond plus à la nouvelle nomenclature, et ne peut donc être intégré à la base de données des oiseaux nicheurs. Utilisez le code 2 si l’observation ne fournit aucune indication précise de reproduction ou ne mettez pas de code en cas de doute sur le statut reproducteur de l’espèce.
Bonnes observations à tous, et merci de votre vigilance.
Un pinson des arbres mâle bagué a été vu dans un jardin en février dernier à Montreuil-Bonnin. Thérèse et Caroline ont photographié l'oiseau de telle sorte qu'elles ont pu déchiffrer le code inscrit sur la bague !
Cette donnée a été transmise au Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) à Paris qui pilote et centralise les activités de baguage en France.
Après un échange avec le centre émetteur de cette bague, ce pinson a été bagué adulte près de la Réserve naturelle de Kivatch en République de Carélie, Russie, le 21/04/2018. Il a donc été contrôlé à plus 2 700km de son lieu de baguage !
⚠️ Pour rappel, les programmes de recherche faisant appel au baguage d'oiseaux sont strictement réservés aux personnes habilitées.
Les contraintes de confinement nous obligent à limiter les déplacements. Faune-France vous propose donc de transformer votre lieu de résidence en observatoire de la faune sauvage. Combien d’espèces allez-vous pouvoir observer de chez vous ?
Côté oiseaux, des millions de migrateurs passent en ce moment au-dessus de nos têtes. Il suffit de lever les yeux pour faire de superbes observations. C’est aussi l’occasion de dresser l’inventaire de tous les oiseaux nicheurs visibles de chez vous.
Pour le reste de la faune, nous vous proposerons, durant les prochaines semaines, des recherches ciblées. Il s’agira de trouver une série d’espèces anthropophiles et d’en dresser, tous ensemble, la carte de répartition nationale.
Le premier défi : l'inventaire complet des oiseaux de chez vous
Ce premier défi n’est pas très compliqué et peut être effectué tous les jours. Il s'agit de faire, le plus fréquemment et régulièrement possible, une liste complète de tous les oiseaux que vous observez de chez vous sous forme de :
- de formulaires Oiseaux des jardins, et dans ce cas pas besoin de code. Si votre inventaire est complet, il est possible de l'indiquer en éditant une donnée du relevé, puis en faisant "Modifier formulaire" et enfin en cliquant sur "Toutes les espèces vues ont été signalées".
- de listes de 5 minutes, intégrant le programme EPOC. Dans ce cas merci d'inscrire "EPOC" en commentaire de la liste et de bien sélectionner le code étude "[Acasa] Confinés mais aux aguets" ; vous pouvez faire autant d'EPOC que vous voulez.
- de listes complètes plus longues, idéalement de 20 minutes au maximum, avec là encore la sélection du code étude "[Acasa] Confinés mais aux aguets".
A partir de ces informations, nous calculerons combien d'espèces d'oiseaux peuvent être inventoriées en France, durant la période de confinement, sans quitter nos domiciles ? Quel sera le maximum en une seule journée ? Combien de données et de listes auront été collectées ? Où est le meilleur spot d'observation ? Il ne fait aucun doute que toutes ces informations amélioreront par ailleurs notre connaissance du calendrier de migration et de reproduction de nombreuses espèces.
Ce programme étant par ailleurs européen, nous pourrons comparer nos résultats avec les pays voisins.
Comment trouver les codes études ?
Sur Faune-France et les Faunes locaux, il est demandé sur la première page, avant de lister les espèces :
Sur NaturaList le Code étude est demandé à la fin du relevé.
Remarque :Merci de nous contacter si vous souhaitez qu'un lieu-dit soit crée sur votre lieu de résidence. Nous essaierons, dans la mesure du possible, de répondre à vos sollicitations.
25 & 26 janvier : Week-end de comptage national des Oiseaux des jardins !
Pour la huitième année consécutive, la LPO et le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) vous invitent, les 25 & 26 janvier 2020, à consacrer 1h à l’observation des visiteurs ailés de votre jardin.
Comment participer ?
Il n’est pas nécessaire d’être un expert, il suffit d’avoir un peu de temps, d’aimer regarder ce qu’il se passe dans son jardin et de savoir compter. Facile !
Choisissez un jour et un créneau d’observation : samedi 25 ou dimanche 26 janvier, idéalement en fin de matinée, lorsque les températures sont un peu plus chaudes.
Choisissez un lieu d'observation : un jardin, une cour, un jardin public ou un balcon.
Observez et notez durant 1h tous les oiseaux qui fréquentent le jardin. Une fiche d'aide à l'observation rassemblant les principales espèces d'oiseaux qui peuvent y être observées est disponible en téléchargement <<ici>>.
Saisissez vos observations directement sur le site vienne.lpo.fr(Rubrique "Transmettez" - "Transmettre les observations de mon jardin")ou sur le site de l'Observatoire des oiseaux des jardins. Si vous possédez déjà un compte il vous suffit de vous connecter. Sinon il est nécessaire de vous en créer un.
Besoin d’aide ?
Pour tout problème technique (inscription, saisie sur le site…) ou pour l'identification d'un oiseau, l'équipe de l'Observatoire est là pour vous apporter son aide. N'hésitez pas à leur envoyer un mail avec une photo d’un oiseau non identifié ou une description de votre problème à l'adresse : oiseauxdesjardins@lpo.fr
Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne - 25 rue Victor Grignard - 86000 Poitiers - 05 49 88 55 22 - vienne@lpo.fr Plan d’accès
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet,
débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi
améliorer la connaissance et la protection de la faune