Festival Birdfair
« De l’oiseau au Tourisme de Nature »
21, 22 et 23 septembre 2012, Paimboeuf (44)

Première édition du Festival Birdfair en France : l’événement de la rentrée
2012 est une année singulière pour la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux),
celle de son centenaire. Forte de nombreux succès et résolument tournée vers de
nouveaux défis, la LPO souhaite à cette occasion rassembler autour d'elle les
passionnés de biodiversité. Un des temps forts de l'année se déroulera du 21 au 23
septembre prochain à Paimboeuf, sur les bords de la Loire (Loire Atlantique), avec
la première édition du Festival Birdfair, un festival entièrement consacré aux
oiseaux, à la découverte de la nature et au tourisme de nature.
Le Festival Birdfair, c’est d’abord une fête pour tous pendant une période idéale
de début de migration des oiseaux dans un lieu magique.

Ce qui vous attend :
Tout au long du festival, de nombreuses conférences, un forum, des animations
pour les enfants et pour le grand public, de nombreuses sorties nature (à pied, en
bateau, en mini-bus…), des dédicaces et des rencontres avec des auteurs ou des
artistes naturalistes, des expositions, des concerts de groupes éclectiques...

Et plus spécifiquement :

Le Vendredi 21 septembre : les 1ères Rencontres professionnelles du
Tourisme de Nature : il s’agit de la première plateforme d’échanges
française conjuguant échanges professionnels et présentations
d’expériences.

Les 21, 22 et 23 septembre : le salon du Tourisme de Nature l’occasion pour
des agences de voyages nature, des collectivités, des associations, des
particuliers, etc., de promouvoir leurs produits touristiques et leurs
équipements. Sous trois chapiteaux, seront présents des stands de vente de
produits liés au tourisme de nature et à la pratique de l’ornithologie
(optique, librairie, équipement, vidéo, médias spécialisés…) ainsi qu’un
espace artistique.

A noter : un séminaire sur l’histoire de la protection des oiseaux (21 sept.), une
initiation à l’ornithologie pour les enfants (22 et 23 sept.), une table ronde
« Quel avenir pour l’estuaire de la Loire ? » (22 sept.), un Quizz nature (23
sept), le concert de Mes souliers sont rouges (22 sep) et celui de Dominique
Dimey (23 sept.)…
Qui participe ? grand public, collectivités, agences de voyages, toursopérateurs,
associations, hébergeurs, gestionnaires d’espaces naturels, élus et
techniciens de collectivités territoriales…
Un festival éco-responsable :, restauration bio ou locale, toilettes sèches,
covoiturage, tri des déchets …

Des petits tarifs pour un grand festival de temps de crise :
Pass 1 jour : adulte 6 €, enfant 3 €, famille 15 €
Pass 2 jours : adulte 10 €, enfant 5 €, famille 25 €
Entrée gratuite au Salon du Tourisme de Nature le vendredi de 10h00 à 17h00.
Rendez-vous les 21, 22 et 23 septembre à Paimboeuf !

Téléchargez le programme Birdfair 2012 (6,90 Mo)

Plus d'infos sur le site Birdfair 2012

Document à télécharger :  Programme Birdfair 2012

Les rencontres chevêche et effraie 2012 se dérouleront les 20 et 21 octobre à Seneffe en Belgique. Télécharger le pré-programme des rencontres en cliquant sur le lien ci-dessous. Un site web spécialement consacré à l'effraie des clochers est en préparation et verra le jour prochainement.

Document à télécharger :  Rencontres Effraie - Chevêche 2012

Les 3e rencontres nationales consacrées au Circaète Jean-le-Blanc se tiendront le 13 octobre à Florac (Lozère). Pour plus d'informations et pour y participer, cliquer sur le fichier à télécharger ci-dessous.

Document à télécharger :  3e rencontres circaète

Mise à jour de la page "L'équipe de permanents", avec l'arrivée de deux nouveaux salariés, Marion Bourgeois et Cédric Faivre.

Mise à jour de la page "Qui fait quoi ?"

La plupart des actions conduites par la LPO Vienne sont placées sous la responsabilité d'un ou plusieurs bénévoles, administrateurs ou salariés.

Cette page mise à jour les mentionne par secteur d'activités.

Le festival « BIRDFAIR, de l'oiseau au tourisme nature » organisé par la LPO connaîtra sa première édition les 21, 22 et 23 septembre prochains à Paimboeuf (Loire-Atlantique). Pour connaître tous les détails, rendez-vous sur www.birdfair.fr ! Un certain nombre d'ajustements auront encore lieu sur ce site, mais la plupart des infos sont désormais disponibles.

Mise à jour des cartes pour l'atlas des oiseaux en hiver, bilan de l'hiver 2011-2012, avancement du nombre d'espèces par maille et état des transects réalisés et à faire.

La LPO et l'ONF lancent un tout nouveau site web entièrement consacré à la Cigogne noire : www.cigogne-noire.fr. Vous y trouverez des actualités sur l'espèce en France, les bilans des suivis et des actions de conservation, etc. Bonne visite !

La LPO PACA et la SFEPM (Société Française pour l'Étude et la Protection des Mammifères) organisent le 35e Colloque francophone de mammalogie sur le thème :

L'enquête nationale sur les hirondelles est bel et bien lancée. Pour vous aider à enregistrer vos observations de colonies d'hirondelles, une petite vidéo a été réalisée par la LPO et peut être consultée en cliquant ici. Basée sur l'exemple du site faune-charente-maritime, elle est parfaitement applicable au site web de la LPO Vienne, construit sur le même modèle.

Lors de l'enregistrement d'une colonie d'hirondelles sur le site web :

• Ne noter que les nids occupés (pas les anciens nids vides)
• Indiquer une estimation du nombre d'oiseaux présents (cf. exemple ci-dessous)
• Ne pas oublier d'apporter la précision suivante dans la rubrique «Remarque» : 

[ Enquête hirondelles : xx nids occupés, adresse où se trouve la colonie ]

Par exemple : Enquête hirondelles : 2 nids occupés, 8 rue de la république

Retrouvez toutes les informations concernant l'enquête hirondelles sur la page de ce site qui y est consacrée !

> Rubrique Activités / Les enquêtes / Hirondelles du Poitou.

Exemple d'un extrait du formulaire d'enregistrement des observations :

Le bulletin de liaison L'Effraie des clochers n°3-4 vient de sortir ! La Mission Rapaces de la LPO publie tout au long de l'année des bulletins d'information consacrés à des espèces en particulier. Retrouvez-les toutes sur le site internet de la Mission Rapaces en cliquant sur ce lien :  http://rapaces.lpo.fr/. La LPO Vienne vous informe sur son site de la sortie des bulletins dont les espèces sont concernées par le département.

Document à télécharger :  L'Effraie des clochers n°3-4

Participez à l'observatoire "Oiseaux des jardins" !

La LPO et le Muséum d’histoire naturelle de Paris lancent l’observatoire "Oiseaux des jardins". Il s'agit de récolter un maximum de données qui permettront de déterminer l'influence sur la fréquentation des oiseaux de paramètres comme la distance du jardin aux cultures ou le type de végétaux présents.

Le système repose sur l’enregistrement de vos observations par le site internet de la LPO Vienne.Elles alimenteront automatiquement la base de donnéesnationale pour les traitements statistiques.

Choisissez donc un "jardin", le vôtre ou une zone de parc public, voire un balcon, donc un espace bien délimité, puis rendez vous dans la rubrique Transmettez / Oiseaux des jardins / Ajouter un jardin. Suivez ensuite la procédure (le mode d'emploi détaillé est disponible en cliquant ici). Bien entendu, cette opération n’est à effectuer qu’une seule fois par jardin. Par la suite, il vous faudra enregistrer vos observations en choisissant le menu Transmettez / Oiseaux des jardins / Transmettre mes observations.

Le choix des espèces est grandement facilité par l'apparition de vignettes, ensuite un seul chiffre à saisir : c'est le nombre maximum d'oiseaux vus sur la période traitée. 

Une remarque importante : seuls les oiseaux qui utilisent réellement votre jardin doivent être comptés, donc uniquement ceux qui se sont posés dans l'espace défini. Quelques exceptions existent pour les insectivores (hirondelles et martinets par exemple)ou les rapaces chassant sur place (épervier, buse ou encore faucon crécerelle par exemple).

Nul besoin d'être un expert car le système est simple et rapide !

Pour les observateurs expérimentés, il est toutefois recommandé d'ajouter les informations complémentaires comme le code atlas, le sexe ou l’âge en éditant par la suite les données concernées pour les modifier.

Pour le moment, il est demandé de n’enregistrer que des oiseaux, les mammifères ou batraciens seront traités ultérieurement.

Cette enquête se renouvellera chaque année, alors n'hésitez pas à participer dès maintenant !

« Ici ou là, jetez un coup d’oeil sur les oiseaux ! »

Dimanche 6 mai, de nombreux amoureux des oiseaux, bénévoles de la LPO, installeront des longues-vues au coeur des villes et villages pour inviter les passants à jeter un oeil curieux sur les oiseaux rares ou communs qui constituent notre patrimoine naturel... La LPO Vienne vous propose dix sites d'observation dans tout le département...

Liste des lieux et horaires d’observation du 6 mai (32Ko)

Calendrier des évenements du centenaire dans la Vienne  en 2012 (1,3 Mo)

Participez à l'enquête "Hirondelles du Poitou" !

La LPO lance une grande enquête nationale de deux ans (2012-2013) sur les populations d’hirondelles du territoire métropolitain. Cette enquête donnera un regard neuf sur l’état de santé des populations françaises d’hirondelles, mais permettra également à plus long terme la création d’un réseau d’observateurs susceptible d’alimenter un observatoire permanent des hirondelles. Un important volet de communication est prévu pour sensibiliser et conseiller le public et les professionnels sur les moyens les plus adaptés pour résoudre d’éventuels problèmes de cohabitation avec les hirondelles.

La LPO Vienne relaie cette enquête dans le département à travers le programme baptisé « Les hirondelles du Poitou » qui reçoit le soutien financier de l’Union européenne (fonds FEADER) et du Conseil Régional de Poitou-Charentes.

Trois espèces sont particulièrement visées : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique et l’hirondelle de rivage.

Page web "Hirondelles du Poitou"

Réserve ornithologique de Saint-Cyr - Programme des activités en 2012

Téléchargez le programme 2012 des permanences, visites guidées et animations organisées de mai à août sur le plan d'eau et la réserve ornithologique de Saint-Cyr :

Mise à jour de la page "Correspondants locaux" avec une carte réactualisée

Page des correspondants locaux

Les migrateurs arrivent ! Pour quelques oiseaux le voyage est déjà terminé mais pour les autres migrateurs l’arrivée est proche, nous vous engageons donc à multiplier les sorties et à noter tous les migrateurs qui nous reviennent, et bien sûr aussi ceux qui après avoir passé l’hiver discrètement près de nous adoptent maintenant leurs comportements nuptiaux pleins de chants et de gaîté.  En ce moment recherchez particulièrement le milan noir, le circaète Jean-le-Blanc, le busard cendré, le coucou gris, la huppe fasciée, les 3 espèces d’hirondelles, le pipit des arbres, le rossignol philomèle, la bergeronnette printanière, le rougequeue à front blanc, les pouillots fitis et de Bonelli... Une liste complémentaire vous sera proposée dans quelques semaines.

Document à télécharger :  Dates d'arrivée des migrateurs dans la Vienne

Les notes du pèlerin n°19-20-21 vient de sortir ! La Mission Rapaces de la LPO publie tout au long de l'année des bulletins d'information consacrés à des espèces en particulier (Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin, Chevêche d'Athéna, etc.). Retrouvez-les toutes sur le site internet de la Mission Rapaces en cliquant sur ce lien :  http://rapaces.lpo.fr/. La LPO Vienne vous informera sur son site de la sortie des bulletins dont les espèces sont concernées par le département.

Document à télécharger :  Les notes du pèlerin (février 2012)

Accès aux articles de la publication "l'Outarde n°41" : 11 articles sont à présent disponibles en téléchargement libre. À terme, la plupart des articles publiés dans "l'Outarde" seront mis à disposition.

Conférence donnée à l'Institut Jacques Cartier, 26 janvier 2012 par Michel GRANGER
 
Forte de 45 000 adhérents, 5 000 bénévoles actifs, 450 salariés sur le territoire national et de son réseau d’associations locales actives dans 74 départements, la LPO est aujourd’hui la première association de protection de la nature dédiée à la biodiversité en France. C’est le constat que l’on peut faire après 100 ans d’existence de la LPO, qui a été créée le 26 janvier 1912, lors d’une séance de la Société Nationale d’Acclimatation de France.
 
L’idée générale de notre propos sera le passage (son pourquoi et son comment) de la protection d’un oiseau en un lieu, le macareux moine aux Sept-Îles, à des préoccupations plus globales liées à la défense de la biodiversité. Biodiversité dont tous les niveaux (écosystèmes, espèces, populations, individus et gènes), n’entrent pas dans le champ d’action de la LPO.
 
Cette intervention va bien sûr s’inscrire dans l’histoire de l’association (centenaire oblige) mais aussi et surtout sur le terrain et sera ponctué d’exemples tant nationaux : c’est bien le centenaire de la LPO « France » ; que départementaux, puisqu’il existe en Vienne une « association locale » : la LPO Vienne, qui travaille bien sûr en relation étroite avec le national.
 
L’ensemble prouvera, s’il en était besoin, que la LPO inscrit son action pour la biodiversité dans des engagements concrets, qui participent à la fois d’une vision de la société et de l’aménagement de notre territoire, car c’est bien là que la défense de la biodiversité commence, celle dont nous en sommes comptables au quotidien.
 
 
 
Cinq parties dans cet exposé : Le mythe fondateur (les événements qui ont conduit à la création de la LPO) ; Implantation et premières évolutions (la LPO a dû prendre sa place puis affirmer ses préoccupations) ; Le grand développement (le temps de la structuration qui lui a permis de changer d‘échelle) ; Les domaines d’action (espèces, espaces, éducation et sensibilisation) ; et enfin l’exemple départemental de la LPO Vienne (ses actions concrètes sur le terrain).
 
 
 
1- Le mythe fondateur
 
La LPO est née sous le signe du macareux. Créée à la veille de la Première Guerre mondiale (janvier 1912) la LPO avait pour motivations premières d’agir pour le respect par la France de la Convention internationale sur la protection des oiseaux utiles à l’agriculture (1902). C’est l’époque des grands questionnements quant au statut des oiseaux alors corvéables à merci : tués, naturalisés, mis en cage, aveuglés pour « en faire de meilleurs chanteurs », dénichés, consommés… Tout était « bon » et élever la voix n’était pas neutre au plan sociétal.
 
C’est cependant quelques mois plus tard que se produit l’événement qui justifie l’idée du mythe fondateur. Les responsables de la LPO sont saisis d’une affaire très particulière. Des chasseurs parisiens se font régulièrement débarquer sur l’archipel des Sept-Îles (au nord de la côte bretonne, près de Perros-Guirec) pour s’amuser à massacrer des oiseaux. On apporte des milliers de cartouches et on tire plus particulièrement sur les macareux, alors très abondants. Les cadavres sont abandonnés sur place, sauf quelques oiseaux qui finissent naturalisés sur une cheminée. La LPO réussit à faire créer une réserve sur les Sept-Îles, c’est une victoire certes, mais les macareux sont passés de 20 000 à quelques milliers.
 
L’oiseau « mascotte » semblait dorénavant avoir de beaux jours devant lui. Mais c’était oublier d’autres dangers, qui se manifestèrent brutalement en 1967, 1978 et 1980. Ce furent les trois marées noires successives dues aux naufrages du Torrey Canyon, de l’Amocco Cadiz et du Tanio. En 1980, la population de macareux était tombée à quelque 150 couples ! qui subissaient par ailleurs les pollutions chroniques liées aux dégazages illégaux des tankers en pleine mer.
 
La LPO crée alors la Station de l’Île-Grande (à Pleumeur-Baudou) qui outre sa vocation d’accueil du public a également celle de soigner les oiseaux mazoutés. À la suite de la marée noire de l’Erika (1999) sont également mises en place deux Unités Mobiles de Soins (UMS). Des semi-remorques qui, outre leur rôle primordial au moment des marées noires, pollutions de rivières ou épizooties, servent, hors période de crise, à la formation des personnels, aux soins, et à la sensibilisation du public et des scolaires.
 
2-  Implantation et premières évolutions
 
À l’époque la « Ligue française pour la protection des oiseaux » est une section de la Société nationale de protection de la nature (SNPN). Ses adhérents sont très peu nombreux mais ses instances sont constituées d’individualités socialement influentes. Ainsi Magaud d’Aubusson (1847-1917), son premier président, docteur en droit et avocat ; auquel succède Jean Delacour (1890-1985) pionnier de la canariculture mais également fondateur, en 1922, du Conseil international pour la protection des oiseaux (CIPO) qui préfigure BirdLife International (créé en 1993). À cette époque, l’élevage des oiseaux en volière et les salons d’oiseaux font partie intégrante des préoccupations de la LPO (un cordon qui sera coupé en 1968).
 
Autre infatigable défenseur de la cause, le prince Paul Murat (descendant du maréchal d’Empire) participera en 1959, en compagnie du président de la République René Coty, à la séance inaugurale de l’émission d’un timbre célèbre sur la protection de la nature représentant des « macareux sur la réserve des Sept-Îles » !
 
D’autres personnalités importantes ont marqué les premières inflexions quant au développement de la LPO. Philippe Milon d’abord, officier militaire, créateur de la revue L’Homme et l’oiseau. C’est lui qui affronta les catastrophes du Torrey Canyon et de l’Amocco Cadiz et se montra un ardent conservateur de la réserve des Sept-Îles.
 
Avec Antoine Reille, président de 1978 à 1986, nous entrons dans l’ère des présidents médiatiques, hommes de l’audiovisuel et des médias, que poursuit de nos jours, avec une efficacité constante, Allain Bougrain-Dubourg.
 
La grande date de cette période est 1966, année où la LPO quitte le giron de la Société nationale d’acclimatation pour devenir statutairement indépendante.
 
Puis, abandonnant les sphères parisiennes, elle s’installe à Rochefort (1977), au sein de la Corderie royale. Sur ces entrefaites le nouveau logo est né : blanc, noir et bleu, il représente deux macareux stylisés, inspirés d’un cliché photographique réalisé par le colonel Milon sur les Sept-Îles. Un logo « géolocalisé » certes, mais dont toutes les associations locales LPO de France s’empareront sans problème car plus qu’une réalité il est un devenu un véritable symbole.
 
3- Le grand développement
 
Il tient à la politique des réserves naturelles, à la mise en place d’un réseau et à la communication.
 
Le grand développement de la LPO, celui de son changement d’échelle en matière d’intervention dans le champ de la biodiversité correspond à cette installation à Rochefort, sous l’impulsion de son secrétaire général, Michel Brosselin. Elle a alors 2 000 à 3 000 adhérents et un directeur, Michel Métais, qui est toujours à la barre.
 
La grande loi sur la protection de la nature de 1976 est passée. Les réserves naturelles se mettent en place et la LPO se voit confier la gestion d’un certain nombre d’entre elles sur le littoral de l’Ouest. Les Sept-Îles et Saint-Denis-du-Payré en 1976, Lilleau des Niges (Ré) en 1980, marais d’Yves en 1981, Moëze-Oléron en 1985-1993, Müllembourg en 1994, baie de l’Aiguillon en 1996-1999 (en cogestion avec l’ONCFS). En 2011, ce sont 27 000 ha qui sont gérés à travers 10 réserves naturelles nationales et 5 réserves naturelles régionales par la LPO et son réseau.
 
Après les réserves, le deuxième élément fondamental est la naissance et la structuration du réseau des « délégations », devenues « associations locales LPO ». Initiatrice du phénomène, c’est en 1989 que la LPO Lorraine est créée. D’autres suivront, dont la LPO Vienne, parmi les pionnières, en 1992. Aujourd’hui, 22 ans plus tard, la LPO est présente à travers 31 associations locales (mais également avec ses groupes, relais et antennes) dans 74 départements français. Elle est devenue de facto la première association de protection de la nature dédiée à la biodiversité en France. Implantées au plus près des adhérents, les associations LPO ont multiplié la dynamique qui a mené aux 45 000 adhérents d’aujourd’hui.
 
L’aspect communication passe en particulier par de très nombreux supports internes et externes. La revue l’Oiseau magazine, créée en 1985 (20 000 abonnés en 2012) ; Ornithos (1994), revue des ornithologues de terrain ; et, tout récemment (2010), l’Oiseau Mag junior, destiné aux 7-12 ans. S’y ajoutent nombre de publications techniques (migration, surveillance des rapaces, etc.) qui sont autant de retours vers les observateurs et des ouvrages grand public.
 
L’outil Internet est bien sûr intégré, 50 sites sont gérés localement dont le dernier en date : Visionature, une base de données vivante au service de l’observation des oiseaux et de la faune. À ce jour 60 % des départements français sont couverts par ce réseau participatif extrêmement fonctionnel.
 
4-  Les domaines d’action
 
Trois axes : la protection des espèces, la conservation des espaces, l’éducation et la sensibilisation ; et
 
 deux missions : juridique et internationale.
 
En ce qui concerne la protection des espèces, la LPO est impliquée dans 13 plans nationaux d’action en faveur d’oiseaux parmi les plus menacés de France (outarde canepetière, râle des genêts, butor étoilé, balbuzard pêcheur, gypaète barbu, vautour moine, vautour percnoptère, faucon crécerellette, milan royal, aigle de Bonelli, grand tétras, pies-grièches, albatros d’Amsterdam). Elle gère également la réintroduction ou le renforcement de populations d’oiseaux menacés, comme les vautours fauve et moine dans les Grands Causses, le faucon crécerellette dans l’Aude et l’outarde canepetière en Poitou-Charentes. La LPO conçoit, anime et participe à de nombreuses enquêtes nationales et internationales. Elle coordonne actuellement le prochain Atlas des oiseaux nicheurs de France. Par ailleurs, elle contribue activement, à la demande du ministère en charge de l’Écologie et avec le MNHN, au rapport sur l’état et les tendances des populations d’oiseaux en France. Elle propose à l’État, aux collectivités régionales et locales, son expertise sur le patrimoine naturel et concourt ainsi à la protection d’espèces et d’habitats menacés dans la gestion des sites Natura 2000 (ensemble de sites naturels européens identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats).
 
La LPO Vienne a ainsi été retenue comme opérateur pour la réalisation de six documents d’objectifs Natura 2000 : Moulière-Pinail, plaines du Mirebalais-Neuvillois, vallée de la Gartempe, forêts et pelouses de Lussac, brandes de la Pierre-là et plateau de Bellefonds.
 
Au plan de la conservation des espaces, ayant déjà évoqué les réserves naturelles, nous insisterons ici sur l’intérêt que présente leur interconnexion. Ainsi, dans les pertuis charentais, la présence de quatre réserves proches (Lilleau des Niges, Moëze-Oléron, Yves et baie de l’Aiguillon) démultipliant leurs capacités, elles forment aujourd’hui le premier site d’accueil français pour les oiseaux en hiver, devançant la Camargue. Dans ce domaine des espaces, la LPO offre également l’opportunité aux particuliers et aux personnes morales (collectivités, établissements, entreprises…, par exemple la Bibliothèque nationale de France) de s’engager concrètement pour la protection des oiseaux et de la nature, en créant des « refuges LPO » sur leurs terrains. Cette initiative a fait de ces refuges le premier réseau de jardins écologiques de France en faveur de la biodiversité : plus de 17 000 ha à ce jour et 11 000 propriétaires… impliqués. Des refuges qui ouvrent aussi le champ de la science participative.
 
Troisième axe, l’éducation et la sensibilisation, en direction des scolaires et des jeunes mais également du grand public. Ceci amène la LPO à intervenir au sein des écoles, dans le cadre des programmes pédagogiques ou plus ponctuellement. Les clubs nature (partenariat avec les FCPN) ou les centres socioculturels sont également concernés par des animations. Enfin, la LPO participe à toutes les grandes manifestations françaises destinées au grand public : Fête de la nature, Nuit de la chouette ou Eurobirdwatch… Au total ce sont quelque 200 000 personnes qui sont sensibilisées chaque année à travers plus de 5 000 activités pédagogiques.
 
 
 
Les deux missions agissent aux plans juridique et international. C’est ainsi que la LPO mène chaque année une centaine de contentieux devant les tribunaux judiciaires pénaux et administratifs : pour destruction de milieux naturels, pollutions marines ou assèchement de zones humides ; trafic d’oiseaux ou destruction d’espèces protégées ; braconnage des petits passereaux ou dates de chasse non respectées… Rappelons son rôle essentiel lors du procès de l’Erika qui a permis de faire reconnaître pour la première fois le « préjudice écologique » accordé à une association.
 
La LPO est par ailleurs affiliée à une alliance, BirdLife International, qui compte 115 ONG dans le monde. En partenariat avec BirdLife Europe, la mission internationale de la LPO mène des actions de lobbying en faveur de la biodiversité auprès des institutions européennes. Cette mission soutient également le renforcement du réseau BirdLife dans les pays francophones d’Afrique et le développement des associations naturalistes locales.
 
5- Un exemple de terrain : la LPO Vienne
 
Puisque la LPO est un réseau, nous allons maintenant voir au plus près du terrain comment les choses se déclinent à travers deux exemples pris dans la Vienne : l’outarde canepetière en plaines agricoles et un massif forestier.
 
La LPO Vienne a été créée en 1992, succédant dans la continuité au Groupe ornithologique de la Vienne, créé en 1974. Si, en 1992, le GOV comptait 150 adhérents et aucun salarié, la LPO Vienne affiche aujourd’hui 1 000 adhérents et treize salariés. Partenaire des administrations, des collectivités et de nombreux socioprofessionnels (exploitants de granulats, forestiers, agriculteurs, architectes…) elle est reconnue comme compétente et représentative. Ceci l’amène à réaliser des missions de conseil ou d’expertise ; à organiser et effectuer des enquêtes ou études ; comme à participer à des commissions ou groupes de travail.
 
L’Outarde canepetière. Cet oiseau des plaines agricoles poitevines a valeur d’emblème pour les ornithologues de la Vienne qui se sont toujours préoccupé de son étude et de sa sauvegarde. La LPO Vienne a ainsi piloté pour le département, toutes les enquêtes et études qui ont été diligentées au plan national. Elle a également participé très activement à la mise en place de mesures agroenvironnementales favorables à cette espèce ; ainsi qu’au plan de restauration et de renforcement de ses populations. Enfin, entre 2002 et 2011, elle a été retenue par l’État comme opérateur pour élaborer le document d’objectifs Natura 2000 « plaines du Mirebalais-Neuvillois » (37 000 ha) qui concerne directement l’outarde mais également d’autres oiseaux de plaine.
 
Le site forestier Moulière-Pinail. Très attachée à ce qui constitue le plus grand massif forestier du département, la LPO Vienne a été retenue en 1995 pour la mise en œuvre d’un des trente-sept documents expérimentaux visant à élaborer la méthodologie française pour la réalisation des documents d’objectifs Natura 2000. Fidèle à ses impératifs de sensibilisation, toutes ces missions menées à bien, toutes ces connaissances, elle a souhaité les partager avec tous les amoureux de la forêt. C’est dans ce cadre qu’elle a publié le bel ouvrage tout public intitulé Moulière, la forêt des pierres, qui présente cette forêt dans toutes ses dimensions.
 
 
 
Aujourd’hui, à l’occasion de cet anniversaire et bien que centenaire, la LPO est toujours jeune. Elle a donc de très nombreux projets qu’elle décline en orientations stratégiques en faveur de la biodiversité avec l’objectif de partager les fruits de ses engagements. Car les oiseaux, la faune, la flore, les milieux… sont un patrimoine collectif essentiel.
 
 
 
Michel GRANGER
 
Ex Président de la LPO Vienne
 

La prochaine sortie de prospection collective organisée dans le cadre de l'atlas des oiseaux en hiver aura lieu le samedi 21 janvier (samedi prochain) à Cuhon. Le rendez-vous est fixé à 14h sur le parking de la salle des fêtes. L'objectif de cette après-midi est d'inventorier les oiseaux dans un secteur du département peu visité jusqu'à présent. C'est aussi une excellente occasion de venir prêter main forte ou de vous former au contact d'autres ornithologues amateurs ! N'hésitez pas, venez nombreux.

Le nouveau bulletin de liaison de l'Atlas des oiseaux de France (n°5) vient de sortir ! Vous pouvez le télécharger en cliquant sur le lien ci-dessous. Nous vous rappelons que tous les bulletins de liaison peuvent être consultés sur le site national de l'Atlas des oiseaux nicheurs et en hiver de France : www.atlas-ornitho.fr. Les observations d'oiseaux enregistrées sur le site internet de la LPO Vienne y sont automatiquement compilées sur les cartes de répartition des espèces, permettant de suivre en temps réel l'avancée de l'enquête au printemps (nicheurs) et en hiver.

Document à télécharger :  Bulletin de liaison atlas n°5 (décembre 2011)

A vos jumelles et à vos souris... Participez à cette grande enquête et suivez en temps réel l'état d'avancement des prospections ! Quel que soit votre niveau de connaissance des oiseaux et quel que soit le temps libre dont vous disposez, vous pouvez participer à cette enquête en transmettant régulièrement vos observations sur ce site internet. 

Pour suivre en temps réel l'état d'avancement de l'enquête, rendez-vous dans la rubrique : Cartes de synthèse > Carte dynamique située dans le bandeau bleu à gauche de l’écran. Cliquer sur [ Atlas 2009-2013 ] et sélectionner la rubrique « hiver 09-… ». La carte affichée synthétise en temps réel toutes les observations enregistrées sur le site durant les mois de décembre et janvier de 2009 à 2013. Ainsi, les observations que vous allez enregistrer en janvier par exemple, seront intégrées en temps réel dans la base de données de la LPO Vienne et sur cette carte. 

Pour en savoir plus : consultez les deux pages spécialement mises à jour pour l'occasion :  la présentation de l'atlas des oiseaux en hiver et le volet participatif pour le grand public Devine qui vient à la mangeoire ? Vous y trouverez toutes les informations nécessaires : les résultats de l'hiver 2010-2011, comment participer et qui contacter.

La Plume du Circaète n°9 vient de sortir ! La Mission Rapaces de la LPO publie tout au long de l'année des bulletins d'information consacrés à des espèces en particulier (Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin, Chevêche d'Athéna, etc.). Retrouvez-les toutes sur le site internet de la Mission Rapaces en cliquant sur ce lien :  http://rapaces.lpo.fr/. La LPO Vienne vous informera sur son site de la sortie des bulletins dont les espèces sont concernées par le département.

A partir du 1er décembre et jusqu'au 31 janvier 2012, toutes les observations d'oiseaux enregistrées en ligne seront utilisées dans le cadre de l'atlas des oiseaux en hiver ! Alors à vos jumelles et à vos souris... Quel que soit votre niveau de connaissance des oiseaux et quel que soit le temps libre dont vous disposez, vous pouvez participer à cette enquête en transmettant vos observations sur le site internet de la LPO Vienne. Pour en savoir plus, nous vous invitons à parcourir les deux pages spécialement mises à jour pour l'occasion :  la présentation de l'atlas des oiseaux en hiver et le volet participatif pour le grand public Devine qui vient à la mangeoire ? Vous y trouverez toutes les informations nécessaires : les résultats de l'hiver 2010-2011, comment participer et qui contacter.

Suivez en temps réel l’avancée de l’enquête…
Rendez-vous dans la rubrique : Cartes de synthèse > Carte dynamique située dans le bandeau bleu à gauche de l’écran. Cliquer sur [ Atlas 2009-2013 ] et sélectionner la rubrique « hiver 09-… ». La carte affichée synthétise en temps réel toutes les observations enregistrées sur le site durant les mois de décembre et janvier des hivers 2009-2010, 2010-2011, 2011-2012 et 2012-2013. Ainsi, les observations que vous allez enregistrer en décembre 2011, par exemple, seront intégrées en temps réel sur cette carte de synthèse.

Depuis le début du novembre, les observations d’Accenteur alpin se multiplient dans le quart nord-ouest de la France (cliquer sur le lien ci-dessous). Sa présence en ces lieux est exceptionnelle puisque habituellement, l'espèce ne s’éloigne pas autant de ses sites de nidification : Massif central, Pyrénées, Alpes...

En Vienne, cet oiseau n’avait jusqu’alors jamais été observé !

Depuis début novembre, un minimum de 8 oiseaux a d’ores et déjà été repéré : 4 ind. à Poitiers (église Sainte-Radegonde et cathédrale Saint-Pierre), 2 ind. à Chauvigny (Donjon Harcourt et collégiale Saint-Pierre), 1 ind. Angles-sur-l'Anglin (église Saint-Martin et 1 ind. à Saint-Genest d'Ambière (abbaye de Lencloître). Vous pouvez trouver tous les renseignements dans la rubrique Consultez > Données et analyses > Accenteur alpin 11-12.

Alors pourquoi pas chez vous ?

Aidez-nous à évaluer ce phénomène ! Visitez les édifices : églises, châteaux mais aussi falaises et autres éléments pouvant lui rappeler son habitat montagnard. L’oiseau est discret et apprécie notamment les vieux bâtiments avec des parties végétalisées (mousse…). Il peut aussi être trouvé au sol aux abords de ces édifices. Alors soyez attentif et pensez à faire profiter les autres de vos prospections en notant sa présence ou son absence (pour cela indiquer zéro comme effectif dénombré) sur la base de données.

N'oubliez pas de noter également les autres espèces observées.
 
Merci à tous !

Le collectif base de données

Mise à jour de la page "L'équipe de permanents"

Ajout des photos et des fonctions attribuées à Solange Fradet, Catherine Vignaud et Xavier Mugnier, qui ont rejoint l'équipe salariée.

ENQUETE : devine qui vient nicher chez moi ?

Vous avez un ou plusieurs nichoirs dans votre jardin ? Vous pouvez donc contribuer à l’enquête nichoirs menées par la LPO. Cette enquête nationale vise à :

• collecter des informations sur l’occupation des nichoirs par espèce et par type de nichoirs,
• à développer les nichoirs les mieux adaptés aux espèces en déclin,
• à évaluer l’impact des changements climatiques sur la reproduction des oiseaux,

Cette enquête concerne les oiseaux communs des jardins (mésanges, rougegorge, rougequeues…) mais aussi les espèces faisant l’objet de programmes de conservation par la pose de nichoirs adaptés (Chevêche, Petit-Duc scops, Rolliers, Huppe...).

Ce suivi à long terme permettra de déterminer des tendances d’évolution pour ces espèces, de mieux connaître l’évolution de leurs populations et d’anticiper le déclin des plus menacées en faisant la promotion des nichoirs les plus efficaces.

Qui peut participer ? Comment contribuer à l’observatoire ?

Tout propriétaire de nichoirs peut contribuer à cette enquête. Il suffit de renseigner le formulaire en ligne proposé par la LPO. Que votre nichoir soit occupé ou pas, n’hésitez pas à transmettre vos données !

Vous trouverez par ailleurs sur le site de la LPO tous les conseils nécessaires à la pose et à l’entretien des nichoirs. Les détails relatifs à l’enquête y seront disponibles (description du nichoir, identification, succès de reproduction).

Un grand tirage au sort permettra à plusieurs participants de gagner des nichoirs pour mieux préserver les oiseaux menacés.

Quand et comment participer ?

Merci de remplir le formulaire en ligne après l'envol des poussins sur « Devine qui vient nicher chez moi » : http://enquetes.lpo.fr/13826/lang-fr

Mise à jour de la page Natura 2000 avec lien vers le site web "Natura 2000 dans le Montmorillonnais"